En 10 000 ans d’existence, les bleuets sauvages en ont vu de toutes les couleurs. Ils s’inscrivent parmi les trois seules baies indigènes de l’Amérique du Nord. Les premiers habitants du continent consommaient déjà ces petits fruits, frais ou séchés, en raison de leur saveur, de leur valeur nutritive et de leurs propriétés curatives.
Trésors autochtones
En fait, les Autochtones attribuaient des pouvoirs magiques aux bleuets sauvages. Chaque bleuet sauvage est couronné d’un calice en forme d’étoile qui le rattachait à sa fleur. Selon la légende, le Grand Esprit a envoyé ces « baies étoilées » sur Terre depuis le paradis pour soulager la faim de ses enfants en période de famine. Les premiers habitants ont été les premiers à brûler les landes où poussaient les bleuets sauvages pour favoriser la croissance de nouveaux plants. Des siècles plus tard, les colons qui se sont établis dans le Nouveau Monde ont acquis une partie de ces landes et se sont fait enseigner les multiples utilisations des bleuets sauvages.
Retombées commerciales
Les bleuets sauvages ont fait l’objet d’une première exploitation commerciale dans le Maine pendant la guerre civile américaine en vue d’être mis en conserve pour nourrir les soldats de l’Union. La production de bleuets sauvages constitue l’un des piliers économiques de la région depuis plus de 100 ans.